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Sauvons l'archéologie !
25 septembre 2008

Texte accompagnant les signatures des agents du siège remise à la Ministre (25/09/2008)

Les agents du siège de l’Institut national de recherches en archéologie préventive

Signataires de la pétition

A Madame la Ministre,

Agents de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, nous vous remettons ce jour les signatures qu’a suscitées la pétition qui vous demande solennellement et fermement de retirer le projet inconsidéré de « délocalisation » du siège de notre institut.

Nous attirons votre attention sur le succès qu’a rencontré cette pétition auprès des personnels du siège, tant par leur nombre (95 % des agents) que par leur qualité. Au sein de la filière administrative comme de la filière scientifique, techniciens, assistants, responsables, ingénieurs et directeurs, tous ont signifié leur refus. Et si nous avons naturellement reçu, dans un premier temps, un soutien inconditionnel de la part des organisations syndicales, nous saurons mobiliser dans un second temps l’ensemble des personnels scientifiques de notre institut dans chaque région.

Sans négliger les conséquences désastreuses qu’aurait une délocalisation sur la vie des personnes concernées, nous considérons que l’enjeu dépasse ce qui apparaîtrait simplement comme un transfert arithmétique de postes, un déplacement d’agents. Nous considérons que c’est l’avenir même de l’Inrap qui se trouverait compromis par ce projet hasardeux. En effet, compte tenu des délais de mise en oeuvre, l’Inrap serait rapidement confronté à des difficultés structurelles sans précédent :
- l’Inrap est une jeune structure qui est encore largement en construction ;
- l’Inrap reste affaibli par les nombreuses crises qu’il a traversées en seulement 6 ans d’existence : réformes successives de la loi sur l’archéologie préventive, difficultés de financement, etc.

Fragiliser l’Inrap au plus haut niveau aurait pour conséquence d’en désorganiser l’activité opérationnelle et, dès lors, de perturber l’activité économique associée à l’aménagement du territoire.

Enfin, ce projet méconnaît l’organisation de l’Inrap, fondée, d’ores et déjà, sur 50 centres archéologiques répartis sur l’ensemble du territoire et auxquels sont rattachés 93% des archéologues.

Notre démarche est mue par le désir profond de maintenir un service public de qualité s’exerçant sur tout le territoire et de ne pas compromettre l’existence d’un institut de recherche dont l’efficacité est désormais reconnue par nos partenaires nationaux et la communauté scientifique internationale.

Souhaite t-on la fin de l’archéologie préventive ? Notre institut n’a-t-il pas subi suffisamment d’avanies depuis sa création ?

Nous vous assurons de notre vigilance sur le traitement de ce dossier et nous ne manquerons pas d’associer à notre démarche nos collègues et partenaires de l’archéologie et du patrimoine.

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